Plusieurs noms, pour bonne raison

Depuis le début de l’affaire judiciaire, certains médias ont tourné en dérision le fait que M. Adam utilise plusieurs noms dans ses enseignements spirituels. On l’a présenté comme « déguisé », « auto-proclamé », « charlatan ». Mais derrière ces caricatures, qu’en est-il réellement ?


❖ Des noms multiples ? C’est courant, universel… et parfaitement normal

1. Une pratique universelle et légitime

Commençons par quelques exemples bien connus :

  • Robert Prevost : appelé Pape Léon, ou encore Saint-Père. Le traite-t-on de « charlatan » pour autant ?

  • Un prêtre : appelé Père Martin plutôt que « Monsieur Martin ». Est-ce suspect ?

  • Un avocat : appelé Maître Dupont et non « Madame Dupont ». Est-ce tromperie ?

  • George Sand : un pseudonyme masculin pour Aurore Dupin. Doit-on y voir manipulation ?

  • J.K. Rowling : a publié des polars sous le pseudonyme masculin Robert Galbraith. Était-ce une fraude ?

  • Jean-Philippe Smet : devenu Johnny Hallyday. Chacun comprend pourquoi il n’a pas choisi de garder son nom d’état civil.

  • Farrokh Bulsara : discriminé en son pays d’origine, il s’est réinventé à Londres sous le nom de Freddie Mercury… et vous chantez encore aujourd’hui, avec passion, son We Are the Champions parmi tant d’autres.

  • Un nom ou titre favorise un état d’esprit différent du quotidien, tout en permettant de “sortir du rôle” ensuite, comme le font les acteurs avec le “method acting” (ex. : Daniel Day-Lewis, ou Marion Cotillard connue pour La Môme).

Dans tous ces cas, personne n’a crié à l’imposture. Pourquoi alors appliquer deux poids deux mesures à un enseignant spirituel des grandes voies spirituelles de l’humanité ?


❖ Noms, titres, tenues : un outil pour vivre une expérience profonde et respectueuse

Dans les traditions spirituelles et ancestrales, comme dans le bouddhisme, le chamanisme ou les rites amérindiens et andins, l’usage d’un nom initiatique ou d’une tenue symbolique permet de :

  • Créer une ambiance cohérente et respectueuse de la tradition pratiquée,

  • Marquer une fonction temporaire, liée à un cadre rituel ou cérémoniel,

  • Faciliter l’immersion des participants, qui viennent vivre un moment fort, intérieur, souvent en silence,

Bref, c’est une aide, pas une tromperie. C’est une pratique sérieuse, pas une mise en scène creuse.


❖ M. Adam : plusieurs fonctions = plusieurs noms

M. Adam est à la fois photographe, artiste, enseignant spirituel et animateur de retraites issues de traditions multiples. Il porte différents noms selon les contextes : Yoa, par exemple, pour son activité artistique.

Est-ce choquant ? Non.

C’est un signe de respect pour les cultures concernées, et cela permet aux participants de vivre une expérience cohérente et complète — que ce soit dans une tradition bouddhiste, un rituel amérindien, ou une pratique méditative contemporaine.


❖ L’origine des noms

M. Adam a reçu certains de ses noms lors de méditations ou de rêves, au cours desquels il a rencontré des maîtres des traditions concernées. Cette pratique correspond aux traditions authentiques de nombreuses cultures spirituelles, où un nom initiatique ou symbolique est transmis dans le cadre d’expériences intérieures guidées.

La composition des noms dans chaque tradition

Dans chaque tradition, le nom choisi pour un initié ou un maître a une signification précise, souvent liée à la spiritualité, aux qualités personnelles, ou à la fonction de l’enseignant. Ces noms ne sont pas arbitraires : ils sont transmis selon des rites, des méditations ou des révélations, et reflètent la culture dont ils émanent.

  • Peuples autochtones d’Amérique du Nord : les noms incluent souvent des animaux et des couleurs, associés à des forces spirituelles ou qualités particulières (aigle = vision et autres; bison = foi et autres, ours = force et autres … qu’imaginez-vous pour le serpent, l’hibou, le cerf…), ou des évenements clés, par éxemple : Stands With A Fist –  Debout Avec Un Poing

  • Peuples autochtones d’Amérique du Sud : les noms s’inspirent de la nature, des éléments et des ancêtres. Ils reflètent la connexion avec la terre, les esprits de la forêt et des rivières, et indiquent la fonction spirituelle ou le rôle cérémoniel du porteur.

  • Hindouisme et Bouddhisme : les noms sont souvent composés de valeurs spirituelles, qualités de cœur ou principes universels,et servent à rappeler l’intention intérieure et la voie de pratique du disciple ou du maître.

  • Christianisme primitif : les noms peuvent évoquer une fonction, un rôle ou un attribut divin, tels que ou des noms symboliques alignés avec la mission spirituelle et l’enseignement éthique.

Faites vos choix :

Interview Loup Blanc Chaman - L'éducation

Quel nom accordez-vous à l’enseignement de quelle tradition?

  • Kyrios ~ berger, ami du Divin, petit prince
  • Ahimsa Hridayanda  ~ non-violence du cœur de la félicité
  • Loup Blanc
  • Joachim Kumara ~ Levé par Dieu / Dieu fera Éveiller
  • Christianisme primitif
  • Hindouisme – Bouddhisme
  • Natif Amérique du Nord
  • Natif Amérique du Sud

C’est logique.

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