Le Seva – le respect, le bénévolat, un exercice de service au sacré commun
Il a été affirmé …
lors du premier procès que le SEVA constituerait une forme de travail bénévole exploité pendant les week-ends au château, voire à d’autres moments de l’année.
En réalité,
Le SEVA est une pratique issue des traditions spirituelles asiatiques. Il s’agit d’une participation volontaire et consciente au service d’un lieu sacré, afin que chacun puisse en bénéficier dans des conditions dignes et harmonieuses.
On peut le comparer à l’entretien d’un lieu sacré comme la cathédrale de Notre-Dame : imaginez des centaines de personnes qui y séjournent deux jours, assis par terre sur leurs coussins et matelats de yoga, circulent partout, mangent, dorment — l’espace doit rester propre, accueillant et respectueux pour permettre le recueillement et la sérénité. Confier cette tâche uniquement à des salariés ponctuels mobilisés pour quelques week-ends irréguliers serait peu réaliste, tant sur le plan pratique que financier.
Lors des week-ends d’initiation au château, entre 20 et 150 personnes circulent dans les salles, les dortoirs, la cour et le parc. Naturellement, des traces de passage apparaissent : poussière, feuilles, sanitaires utilisés, salles communes en désordre. Afin de préserver un cadre paisible et inspirant, il est demandé à chacun d’être conscient : refermer les portes et couvercles.
En complément, chaque participant est invité à s’inscrire pour un petit service : une tâche de son choix, à un moment de son choix, tel que balayer un couloir ou aider à preparer les repas.
Beaucoup de participant.es témoignent que cette pratique enrichit leur expérience intérieure : elle permet d’observer ses pensées et émotions tout en agissant pour le bien commun, un peu comme dans un jardin partagé. Loin d’être une contrainte, le SEVA devient alors une partie intégrante du cheminement spirituel.
Sans cette participation collective, le maintien d’un tel environnement impliquerait l’embauche de 3 à 4 personnes à temps plein, du vendredi au lundi, soit environ 150 heures de travail et un coût supérieur à 2 000 €. Réparti entre les participants, cela représenterait au moins 40 € supplémentaires par personne.
Le SEVA propose une alternative simple et solidaire : chacun choisit librement une petite tâche selon ses envies et disponibilités. Cela représente en général 15 à 60 minutes sur l’ensemble du week-end, sans contrainte, avec souplesse et possibilité d’adapter selon le rythme personnel.
En ce sens, le présenter comme une « exploitation » ne correspond pas à la réalité de cette pratique, qui repose sur le respect, la liberté et la contribution consciente de chacun.