Des accusations extraordinaires
Lors du procès, des accusations particulièrement graves et extraordinaires ont été avancées.
Ces accusations construisent l’idée d’un viol aggravé par un prétendu « affaiblissement de l’esprit » : on parle d’exagérations sur l’alimentation, le sommeil, la posture, mais aussi d’une manipulation consistant à « faire croire en un être supérieur » et à « se soumettre à tout ce qu’il dit », ce qui constituerait une méthode perfide pour placer « sous emprise » et faciliter l’exploitation et le viol.
Ces accusations, aussi subjectives et fragiles puissent-elles paraître, doivent être examinées sérieusement par la justice. Il serait dangereux de les écarter sans analyse, car elles laissent inévitablement une impression négative, diffuse mais persistante. C’est pourquoi nous soulignons que des éléments objectifs existent et peuvent être produits : des centaines d’heures d’enregistrements, ainsi que des ouvrages publiés. Ces matériaux, consultables par le tribunal, permettent de vérifier concrètement les faits allégués et de déterminer s’il y a eu crime ou non.
Il nous paraît essentiel d’examiner ces affirmations dans le détail, de manière rationnelle et fondée.
« Il est assis dans un fauteuil… donc il se prend pour un être supérieur »
M. Adam est souvent assis dans un fauteuil, face à un groupe de 20 à 150 personnes réparties en plusieurs rangs. S’il était assis au sol, il ne verrait pas les participants du fond, et eux non plus ne le verraient pas. Or il est important que l’enseignant puisse voir si le groupe suit, écoute, pose des questions, et que chacun puisse le voir et l’entendre.
Comme à l’école ou à l’université, la visibilité de celui qui enseigne est une évidence. La légère surélévation du fauteuil permet le bon déroulement des séances pour lesquelles les participants se sont inscrits et ont payé. Sinon, il y aurait bien plus de plaintes demandant au contraire qu’il s’installe plus haut pour que tout le monde le voie et l’entende :-)
De plus, lors des concerts de tambours, M. Adam est assis en tailleur, ce qui démontre que le fauteuil n’a rien à voir avec une quelconque prétention de supériorité. Nous avons donc été surpris par ce reproche, qui nous a semblé être une pure interprétation.
« Il récite un psaume… donc il se prend pour Dieu »
M. Adam a enregistré une méditation guidée sur la paix intérieure. Le texte contient la phrase biblique « sois en paix et sache que je suis Dieu », prononcée comme une voix spirituelle que l’on écoute. En tant que compositeur de dizaines d’albums, il est logique que ce soit lui qui enregistre ses propres textes, avec une voix posée et expérimentée.
Pourtant, jamais dans ses centaines d’heures d’enregistrements des initiations (saisis), ni dans ses dizaines de livres, ni dans ses nombreuses interviews, il ne dit être Dieu, un dieu, ou une entité supérieure. Il dit au contraire qu’il est un être éveillé et que chacun peut atteindre cet état.
Son enseignement se situe dans une tradition spirituelle bien connue, où des expressions comme « Je suis » ou « être » appartiennent au langage de la méditation, comme le « just be » anglophone. Aussi le fait qu M. Adam dit parfois « j’ai demandé à Dieu que … », cela montre clairement la distinction entre lui et la divinité.
Assimiler cela à une prétention divine nous paraît relever d’un malentendu élémentaire, comparable à croire qu’un prêtre, lorsqu’il lit « Dieu dit : je suis l’Alpha et l’Oméga », se prendrait lui-même pour Dieu. Une simple question suffit à lever ce doute.
Sur l’accusation : « Une salutation imposée comme signe de soumission »
Un affirme que, lors des week-ends d’initiation, M. Adam demanderait à être salué en silence, les mains jointes devant le cœur, et que ce geste plongerait les participants dans un état d’« infériorité » ou de « soumission », favorisant ainsi une prétendue emprise.
La réalité :
La salutation évoquée est un geste universel de respect, connu dans de nombreuses traditions spirituelles et culturelles. Loin d’être un signe d’asservissement, elle constitue un marqueur de passage et de concentration, comparable à ce qui existe dans bien d’autres cadres sociaux ou institutionnels :
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à l’école, où l’on se lève pour saluer l’enseignant,
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au tribunal, où l’on se lève à l’entrée du juge,
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dans les arts martiaux, où un salut encadre la pratique,
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dans la liturgie religieuse, où gestes et paroles rituelles rythment la cérémonie.
Dans tous ces contextes, la salutation n’implique pas une soumission à la personne, mais une reconnaissance de la fonction ou du moment.
Dans le cadre des initiations
En pratique, lors des entrées en salle, M. Adam n’exige pas que les participants se lèvent. Le plus souvent, ceux-ci sont déjà installés en méditation, les yeux fermés. M. Adam invite même à « garder les yeux fermés », précisément pour éviter toute curiosité visuelle à son égard et pour orienter l’attention vers l’expérience intérieure, non vers sa personne.
Le geste des mains jointes devant le cœur, largement répandu dans la culture yogique, correspond à une marque de recueillement et d’intention, équivalente à un signe de paix ou de respect mutuel.
Qualifier ce geste de « soumission » relève d’une interprétation personnelle et de manque de connaissances culturelles. Les témoignages concordent : il s’agit d’une pratique respectueuse, cohérente avec les usages des traditions méditatives, et dont la finalité est de favoriser la concentration et le bon déroulement de la séance.
« La posture assise en tailleur affaiblit l’esprit »
Il est exact que cette posture peut être exigeante pour un débutant et entraîner quelques tensions. Mais celles-ci disparaissent naturellement en fin de séance, lorsque l’on se relève, s’étire ou s’allonge.
Au contraire, selon de nombreux textes traditionnels (yoga, méditation) et des études modernes, la posture en tailleur favorise la concentration, la stabilité mentale, la souplesse physique et l’alignement postural. Des recherches ont montré que ces postures activent le système nerveux parasympathique, induisant une relaxation profonde, une clarté mentale et une diminution du stress.
De plus, les participant.es ont leurs propres coussins de méditation, zafus, couvertures qui conviennent à leur besoin de confort, restent libres d’adapter leur posture : s’allonger, s’adosser à un pilier ou s’asseoir sur une chaise est toujours autorisé. Les nombreux témoignages recueillis au fil de trente ans confirment qu’une telle souplesse est effectivement respectée. À ce jour, aucune expérience vécue n’a corroboré l’idée selon laquelle la posture en tailleur affaiblirait l’esprit.
Sur deux accusations d’« exploitation personnelle »
En réponse spécifique aux accusations d’« exploitation » dans le cadre d’activités bénévoles, il est impossible de rester dans l’abstraction : il faut évoquer la nature des engagements concernés. Les faits se rapportent à des services ponctuels et volontaires. Ces engagements étaient toujours choisis librement, limités dans le temps, et proportionnés.
À noter que ces deux accusateurs ne figurent pas parmi les femmes se disant victimes de abus sexuel : il s’agit exclusivement d’hommes qui ont mené une campagne publique contre M. Adam. Ces personnes ont déjà pris la parole publiquement, notamment sur les réseaux sociaux.
Premier cas.
Un participant enthousiaste a proposé de fabriquer un « fauteuil » pour M. Adam, car il souhaitait se lancer dans le travail du bois. Le groupe a trouvé l’idée originale et, après discussion, a accepté de la soutenir.
Ce n’est qu’une fois l’accord donné qu’il a précisé avoir besoin d’environ 3 000 € pour acquérir les outils nécessaires. Une collecte a alors été organisée : elle a permis de réunir 2 469 €, auxquels s’est ajoutée une contribution de 1 500 € de l’association. Au total, il a ainsi reçu 3 969 € pour mener à bien ce projet.
Voilà un dessin du fauteuil proposé.
Quelques jours plus tard, il a reconnu avoir surestimé ses compétences. Il a presenté cet objet.
L’objet finalement réalisé ne correspondait pas à l’ambition initiale et n’a pas été utilisé. L’apport financier, en revanche, n’a pas été restitué.
À titre de comparaison, un menuisier professionnel en France gagne environ 1 500 € par mois : la somme reçue représentait donc un apport non négligeable pour un premier projet personnel.
Dans ces conditions, il apparaît difficile de considérer cette expérience comme une « exploitation ». Les faits démontrent au contraire que ce participant a bénéficié d’un soutien collectif significatif pour amorcer sa passion.
Deuxième cas.
Un autre plaignant, passionné d’informatique, rêvait de devenir webmaster. M. Adam lui a prêté 7 000 € pour suivre une formation, en échange de la création du site de l’enseignement. Il aurait pu confier ce travail à un professionnel expérimenté, mais il a choisi de donner une opportunité concrète à un débutant.
Plusieurs témoins ont toutefois décrit un comportement problématique de ce plaignant : attitude autoritaire, propos abusifs envers des femmes bénévoles qui ont fini par quitter l’équipe, ou encore une manière de diriger qui ne convenait pas à des professionnels venus offrir leur aide. L’un d’eux rapporte ainsi : « Il m’a dit : ‘Il y a des hiérarchies dans les cieux, donc aussi sur terre. Je suis chef de projet et je te dis quoi faire’. » Face à une telle ambiance de travail, le bénévole en question a refusé de poursuivre. De fait, le plaignant s’est lui-même retrouvé en surcharge par refus de partager les tâches, ce qui a généré des tensions croissantes dans le groupe.
Ces difficultés ont conduit M. Adam à mettre fin à sa participation, afin de préserver l’harmonie collective. Dans ces conditions, présenter cette situation comme un cas « d’exploitation » ne reflète ni la réalité observée ni le vécu de nombreux témoins, et ne saurait être retenu comme tel.
Sur la plainte relative aux « astuces de vie quotidienne »
Il est important de rappeler que même les plaignants reconnaissent que l’enseignement dispensé par M. Adam est de grande qualité et qu’après les sessions, ils se retrouvaient dans un état de vitalité et de félicité.
Dans ce cadre, M. Adam a parfois proposé des conseils simples, gratuits, visant à prolonger dans la vie quotidienne les bienfaits éprouvés lors des séminaires. C’est le principe même de tout apprentissage — qu’il s’agisse d’un sport, d’un art ou d’une pratique méditative — que d’encourager les participants à devenir autonomes et à intégrer par eux-mêmes certaines habitudes bénéfiques.
L’un des plaignants rapporte :
« Il nous a dit que nous pouvons nous connecter à l’Ange de l’Eau tous les jours sous la douche. Depuis, je me sentais obligé de le faire chaque fois que je prenais une douche. Maintenant, quand je prends une douche, je pense à M. Adam. C’est horrible. »
Il ressort de ce témoignage qu’un conseil symbolique et facultatif a été interprété par le plaignant comme une injonction stricte. Une telle lecture est manifestement erronée.
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D’une part, les enseignements comprennent une multiplicité de méditations et de pratiques : il est matériellement impossible, et nullement attendu, de toutes les réaliser quotidiennement.
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D’autre part, ces conseils fonctionnent comme une boîte à outils, à utiliser librement selon les moments de la vie, à la manière d’un musicien qui pratique certaines œuvres un temps, puis passe à d’autres.
Qualifier ce partage d’« exploitation » ou d’« emprise » revient à assimiler un enseignant de natation, de vélo, de lecture, de cuisine ou de sport à une autorité abusive, simplement parce qu’un élève a choisi d’appliquer — ou de mal interpréter — un conseil reçu.
Ce type de plainte traduit moins une réalité objective qu’un ressenti subjectif, marqué par une recherche de validation, une crainte de l’autorité ou une volonté de satisfaire une figure idéalisée.
En définitive, cette plainte ne révèle pas un abus objectif mais une difficulté personnelle à assumer sa liberté de choix et de pratique. Les participants sont toujours libres de pratiquer ou non, d’adapter ces conseils ou de les ignorer totalement.
Il apparaît donc que cette accusation repose non sur des faits objectifs mais sur une interprétation personnelle erronée.
Sur la plainte relative à un enseignement jugé « trop bien »
Dans un reportage télévisé, une participante y explique qu’après les week-ends, elle se sentait heureuse, pleine de vitalité, et qu’elle « en voulait plus », comparant cela à une drogue.
Or, les pratiques enseignées sont clairement identifiées et n’ont rien de mystérieux : il s’agit de méditations, de respirations, de prières, de réflexions personnelles, parfois d’exercices physiques simples ou de danses libres. Ces pratiques sont universellement reconnues comme bénéfiques pour la santé mentale et physique. Assimiler un état naturel de félicité à une drogue est donc une analogie trompeuse.
Il est d’ailleurs rappelé que l’objectif même de l’enseignement est d’apprendre à cultiver cet état en toute autonomie. M. Adam le précise régulièrement dans ses ouvrages, dans ses interventions publiques et dans ses séminaires : il ne s’agit pas de dépendre d’un enseignant, mais de développer une pratique personnelle.
Pour cela, M. Adam propose des outils simples, accessibles à tous :
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Une Sadhana de 21 jours, présentée comme un « lifestyle challenge », permettant d’expérimenter une pratique régulière.
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Un compte-rendu écrit à l’issue de ces 21 jours, destiné à observer les effets vécus par les participants.
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Des conseils pratiques (méditations, respirations, habitudes de vie) proposés comme une boîte à outils à utiliser librement, sans aucune obligation.
Ces éléments sont gratuits, facultatifs et visent à favoriser l’autonomie. Une telle démarche est conforme aux standards de tout apprentissage de qualité, que ce soit dans le sport, la musique ou le développement personnel.
Il apparaît donc que cette accusation illustre davantage un ressenti subjectif, lié à une gestion personnelle des attentes et de la liberté individuelle, qu’un fait démontrant une quelconque exploitation ou emprise.
Sur l’accusation : « Il déconseille d’avoir des bébés »
Un plaignants a affirmé que M. Adam aurait « déconseillé d’avoir des enfants », allant jusqu’à lui reprocher d’avoir ainsi « détruit leur vie familiale ».
La réalité :
Plusieurs témoins, dont des proches et d’anciens membres du groupe, ont décrit une réalité tout autre.
Ils relatent un comportement difficile au sein de sa vie de couple : épisodes de domination, attitudes injurieuses, infidélités répétées et annonce de rupture pour une potentielle partenaire. Sa compagne aurait même sollicité l’intervention de M. Adam pour que cessent ces comportements.
Dans un tel contexte, ne parait-il pas raisonnable de comprendre qu’un conseil de prudence ait pu être donné quant à la parentalité, non pas comme une interdiction générale ou doctrinale, mais comme une mise en garde face à une situation conjugale instable?
Il ne s’agit donc pas d’une « opposition à avoir des enfants », mais d’une recommandation circonstanciée, formulée dans l’intérêt de la femme concernée et de futurs enfants.
En plus, un deuxième plaignant …
… a, avec sa compagne vécu une grossesse au sein du groupe, entre novembre 2016 et mai 2017. Aucun membre n’a manifesté d’hostilité, bien au contraire : cette grossesse fut accueillie avec bienveillance, et le couple lui-même a exprimé sa joie de voir les fétus « baigné dans une belle énergie ».
Plus encore, ce plaignant a demandé à M. Adam de proposer des prénoms pour les bébés — preuve manifeste qu’il ne percevait aucun interdit de la part de l’enseignement. Lors d’une séance, M. Adam a même évoqué l’existence de pratiques destinées à préparer le corps à accueillir un enfant « eveillé », soulignant ainsi une ouverture, et non une opposition, à la parentalité.
Ce témoignage contredit directement l’allégation d’interdiction. Cela montre que l’accusation repose non pas sur une règle objective ou générale, mais sur une perception individuelle ou un malentendu personnel qui n’est pas confirmée par les faits vécus.
Les faits, corroborés par de nombreux témoignages, montrent qu’il n’existe aucune doctrine ni consigne générale de M. Adam contre la parentalité. Les accusations ne résistent pas à l’examen des faits vécus par de nombreux parents et enfants accueillis positivement dans ce cadre.
Les sources des accusations.
Enfin, il nous paraît important de rappeler que le parcours personnel de certains accusateurs et accusatrices a été décrit, y compris par leurs propres avocats et thérapeutes qui ont soulignés des éléments marquants : antécédents de violences familiales (violences paternelles, viols subis), croyances enfantines (par ex. croyance aux elfes), fragilité psychologique, recherche de figures paternelles, idéalisations puis déceptions. D’autres témoins peuvent confirmer des parcours marqués par des consommations importantes de drogues dures (y compris héroïne, des hallucinations) ou encore par des séjours en clinique psychiatrique.
Ces éléments n’ont pas pour but de disqualifier des personnes, mais de rappeler que leurs perceptions et récits, aussi accompagnés de manifestations d’hostilité observées des témoins assis en audience (par exemple, des accusations générales portées contre les témoins de la défense, qualifiés de « fanatiques violents » sans aucune preuve), ne sauraient être tenus pour incontestablement factuels.
En conclusion, les accusations doivent être replacées dans leur véritable contexte : elles peuvent résulter pour une part d’une incompréhension culturelle (où des pratiques spirituelles authentiques sont perçues à travers des filtres occidentaux réducteurs), et pour une autre part de perceptions altérées par des fragilités personnelles déjà reconnues par leurs propres conseils.