Bénévolat ou exploitation ? Les faits parlent d’eux-mêmes

Comme dans tout cadre associatif, l’engagement bénévole joue un rôle essentiel.

Dans le cas présent, il concerne des activités variées : organisation des inscriptions, réponse aux questions, entretien du jardin, de la salle de méditation et du château.

Un groupe restreint, appelé « les McGregors », s’est constitué parmi les participants. Ces personnes choisissent de s’investir davantage : elles assument des responsabilités plus larges, notamment pour l’entretien du lieu ou l’organisation logistique, et acquièrent ainsi une meilleure connaissance de l’ensemble des activités.

Il convient de souligner que cet engagement repose toujours sur le volontariat. Chacun est libre de choisir ses tâches, d’en assumer la responsabilité, mais aussi de s’en retirer à tout moment. Il ne s’agit en aucun cas d’une obligation, mais d’une participation consciente et libre, comparable à ce qui existe dans de nombreuses associations culturelles, sportives ou spirituelles.

Cet engagement comporte aussi une dimension formatrice et spirituelle. Il invite chacun à discerner ses propres motivations : aider par générosité et sens du collectif, plutôt que par culpabilité ou ambition personnelle. Il encourage à fixer des priorités réalistes, à ne pas se surcharger, et à respecter les limites des autres, afin que le bénévolat demeure une source de joie et de contribution commune.

Dans le contexte des accusations portées au procès, il est donc essentiel de replacer cet aspect dans sa juste perspective : un cadre associatif classique, fondé sur la liberté, la responsabilité individuelle et le respect mutuel.


« Exploitation comme bénévole »

Lors du procès, deux plaignants ont reproché ce qu’ils considéraient comme une exploitation de leur engagement bénévole.

Premier cas.

Un participant enthousiaste a proposé de fabriquer un « fauteuil » pour M. Adam, car il souhaitait se lancer dans le travail du bois. Le groupe a trouvé l’idée originale et, après discussion, a accepté de la soutenir.

Ce n’est qu’une fois l’accord donné qu’il a précisé avoir besoin d’environ 3 000 € pour acquérir les outils nécessaires. Une collecte a alors été organisée : elle a permis de réunir 2 469 €, auxquels s’est ajoutée une contribution de 1 500 € de l’association. Au total, il a ainsi reçu 3 969 € pour mener à bien ce projet.

Voici un dessin de l’objet proposé, un tronc d’arbre transformé en fauteuil.

Quelques jours plus tard, il a reconnu avoir surestimé ses compétences. Il presentait cet object.

L’objet finalement réalisé ne correspondait pas à l’ambition initiale et n’a pas été utilisé.

L’apport financier, en revanche, n’a pas été restitué.

À titre de comparaison, un menuisier professionnel en France gagne environ 1 500 € par mois : la somme reçue représentait donc un apport non négligeable pour un premier projet personnel.

Dans ces conditions, il apparaît difficile de considérer cette expérience comme une « exploitation ». Les faits démontrent au contraire que ce participant a bénéficié d’un soutien collectif significatif pour amorcer sa passion.

Deuxième cas.

Un autre plaignant, passionné d’informatique, rêvait de devenir webmaster. M. Adam lui a prêté 7 000 € pour suivre une formation, en échange de la création du site de l’enseignement. Il aurait pu confier ce travail à un professionnel expérimenté, mais il a choisi de donner une opportunité concrète à un débutant qui a pu lancer une nouvelle phase de vie professionelle grace au temps passé en l’enseignement de M. Adam

Plusieurs témoins ont toutefois décrit un comportement problématique de ce plaignant : attitude autoritaire envers des femmes bénévoles qui ont fini par quitter l’équipe, ou encore une manière de diriger qui ne convenait pas à des professionnels venus offrir leur aide. L’un d’eux rapporte ainsi : « Il m’a dit : ‘Il y a des hiérarchies dans les cieux, donc aussi sur terre. Je suis chef de projet et je te dis quoi faire’. » Face à une telle ambiance de travail, le bénévole en question a refusé de poursuivre. De fait, le plaignant s’est lui-même retrouvé en surcharge par refus de partager les tâches, ce qui a généré des tensions croissantes dans le groupe.

Ces difficultés ont conduit M. Adam à mettre fin à sa participation, afin de préserver l’harmonie collective. Dans ces conditions, présenter cette situation comme un cas « d’exploitation » ne reflète ni la réalité observée ni le vécu de nombreux témoins, et ne saurait être retenu comme tel.

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